ANRI SALA BEAUBOURG

Une expo d'un vidéaste albanais. Sur cinq écrans, des projections se succèdent. Le spectateur doit se lever à chaque fois, douze séquences, je crois. La vidéo qui frappe le plus, c'est celle représentant une femme marchant dans les rues de Sarajévo, son pas rythme le temps. Elle est parfois "accompagnée" d'autres passants qui attendent aux feux rouges, figés, en attente de pouvoir passer, se mettant à courir pour traverser plus vite, essayant d'échapper aux tirs des snipers. C'est ce qui m'a le plus plu. Aussi, régulièrement, un orchestre en train de répéter. Cette femme d'ailleurs, comprend-on, va rejoindre la répétition. Cette vidéo en "morceaux" est assez envoutante, elle dure une heure, il faut avoir la chance de tomber au début, ce qui m'est arrivé. Ce qui est aussi très captivant, c'est de voir, derrière la baie vitrée les "vrais" passants dans la rue longeant le musée. L'utilisation du son aussi est intéressante : il vient parfois d'un autre écran que celui sur lequel passe la vidéo ou de batteries disposées un peu partout dans la salle. Le spectateur est aux aguets, il doit se lever lorsque la projection passe sur un autre écran, lève les yeux ou se retourne pour chercher d'où vient le son. A voir.